incontinence urinaire et infirmières cliniciennes
Relevé sur le site de La Documentation Française ce Rapport sur le thème de l’incontinence urinaire (pdf), du Ministère de la santé et des solidarités.
J’ai noté dans la synthèse de ce rapport, au demeurant fort instructif, quelques points qui devraient interpeller tout masseur-kinésithérapeute normalement constitué:
Si notre système de soins offre aujourd’hui une prise en charge satisfaisante d’un certain nombre de situations, offre chirurgicale en cas d’incontinence d’effort par exemple, plusieurs lacunes sont aisément identifiables :
- Insuffisance des mesures éducatives ou préventives
- Manque de visibilité des professionnels de santé formés à cette prise en charge
- Manque de données épidémiologiques longitudinales
- Offre de formation initiale et continue insuffisante des professionnels de santé sur cette thématique
- Absence de prise en charge des solutions palliatives absorbantes
- Absence de prise en charge de certains traitements médicamenteux
Nous allons donc vers une kinésithérapie de spécialistes… au fond, l’omnipratique de proximité, qui fait notre originalité, ne serait-elle pas la principale faiblesse de notre profession?
2. Nous proposons une reconnaissance et une labellisation des filières de rééducation périnéale dans le but d’assurer une meilleure coordination entre le médecin prescripteur et le rééducateur et de faciliter l’orientation des patients auprès de professionnels ayant reçu une formation initiale et continue spécifique aux techniques de rééducation périnéale. Cette organisation en réseau doit également permettre une meilleure évaluation des pratiques et une meilleure harmonisation des pratiques.
Encore une fois nous retrouvons les dispendieux réseaux qui prétendent améliorer la prise en charge de certaines pathologies tout en rallongeant la chaine décisionnelle et en créant des postes de coordinateurs et de gestionnaires qui sont, bien souvent, un couteux et peu fatiguant parasitisme…
4. Nous proposons de créer une formation d’infirmières spécialisées dans la prise en charge de l’incontinence urinaire. Cette fonction « d’infirmières cliniciennes» pourrait être définie conjointement par les autorités compétentes en accord avec les Sociétés Savantes concernées. Les différents pays de l’Union Européenne qui se sont dotés d’une telle formation ont constaté une amélioration de la prise en charge globale. Cette spécialisation, basée sur une formation initiale reconnue, une formation continue et une évaluation des pratiques doit permettre d’améliorer de manière significative la qualité des soins prodigués aux patients souffrant d’incontinence urinaire
Et revoilou nos chères et visiblement incontournables infirmières qui, après le hold-up des sages-femmes, vont être maintenant accommodées à une nouvelle sauce pour nous faucher la partie la moins besogneuse de l’uro-gynéco… c’était bien la peine d’obtenir le bilan-diagnostic!
Nous faudra-t-il attendre le rapport sur l’incontinence fécale pour l’avoir définitivement dans le… ?
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