Travailler pour le statut ou pour l’argent?
Titre un peu racoleur, je le concède, pour introduire ce très bon article 2 médecines pour une culture du non moins excellent blog VINCRE à Nouméa.
Extrait:
En fait, l’opposition entre médecine traditionnelle et allopathique n’est pas spécifique au monde kanak. Les occidentaux recourent autant à leurs guérisseurs et spécialistes de l’âme, bardés de titres plus modernes. Homéopathes, magnétiseurs, ostéopathes, patamédecines diverses, s’offrent à traiter au-delà du problème physique. Points communs: secret des techniques, croyances intégristes, influence sur le patient, importance du temps passé à la relation.
Une différence, avouons notre cynisme: Le guérisseur kanak travaille encore pour le statut, pas pour l’argent. Les contraintes matérielles des 2 sociétés ne sont pas les mêmes. Mais le guérisseur kanak est le plus content de rendre service. Il ne lui viendrait pas à l’idée de refuser un patient. Ou de lui fermer sa porte la nuit.
Qui se fait le plus plaisir au bout du compte? Le kanak récompensé à 80% de reconnaissance? Ou le doc blanc vu comme un fonctionnaire surpayé de la CAFAT? Question de personnalité. Ceux qui vivent par les autres sont à la recherche de reconnaissance. Peut-être ne sont-ils pas assez guérisseurs? Les patamédecines les en rapprochent.
Force est d’admettre que nos guérisseurs modernes travaillent pour de l’argent… car c’est la seule reconnaissance véritablement utile dans notre société marchande…
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