LMD, by,by !
J’avais donc raison d’ĂŞtre prudent:
L’amendement n°44 n’a pas Ă©tĂ© retenu.
Ci-dessous, un texte d’origine JIM tout Ă fait Ă©difiant:
Reconnaissance des formations infirmières et sage-femme : un sujet hautement politique !
Paris, le mercredi 25 juillet 2007 – Bien que la soirée soit déjà très avancée ce mardi 24 juillet, plusieurs députés attentifs et vindicatifs examinent encore le projet de loi intitulé « Libertés et responsabilités des universités », porté par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse. Minuit sonnera bientôt, quand le débat autour de l’opportunité d’intégrer la formation des infirmières, des sages femmes et de certaines professions paramédicales dans le système européen LMD (Licence Master Doctorat) semble fonctionner comme un révélateur des différents enjeux politiques exacerbés depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Du rôle du Parlement à celui de l’opposition en passant par le casse-tête de l’ouverture, l’ensemble de ces brûlants sujets d’actualité a émergé au cours de ces discussions nocturnes.
Où l’on parle du rôle du Parlement et où Didier Migaud se révèle un symbole gênant !
Le groupe UMP et le groupe socialiste ont présenté deux amendements, relativement proches, qui mettaient en avant la nécessité d’intégrer différentes filières médicales et paramédicales au sein du système LMD, une revendication défendue de longue date par plusieurs syndicats et organisations étudiantes. Evoquant le texte du parti socialiste, Valérie Pécresse n’aura pas manqué de s’exprimer : « Je ne comprends pas comment cet amendement a pu arriver en discussion en séance publique. En effet, s’il était voté, il entraînerait de 120 à 500 millions d’euros de dépenses supplémentaires pour l’Etat. Or, aux termes de l’article 40 de la Constitution, un parlementaire ne peut proposer d’amendement qui augmente la dépense publique ». Le texte ainsi décrié par le ministre avait pourtant été accepté par le président de la commission des finances, Didier Migaud, membre du parti socialiste, et nommé à cette fonction pour symboliser le rôle renforcé de l’opposition, souhaité par le chef de l’Etat. Outre qu’elle témoignait par sa réponse que les réticences du gouvernement face aux requêtes des étudiants en soins infirmier sont principalement financières, Valérie Pécresse n’a pas manqué également de révéler combien les nouvelles règles du jeu pouvaient se révéler difficiles à accepter. Elle mettait en outre en évidence la persistance d’une vieille coutume ministérielle qui consiste à refreiner les initiatives du Parlement, lorsqu’elles se révèlent contraires aux ambitions du gouvernement. Le député socialiste Jean-Yves Le Déaut n’aura pas manqué de le souligner avec force en déclarant : « Nous voulons mettre fin à un système injuste, et vous nous répondez que cela va coûter de l’argent ! Inutile, dans ces conditions, de prétendre revaloriser le rôle du Parlement ».
L’UMP, forcée de désavouer son propre amendement !
Cette passe d’arme institutionnelle autour de la question de l’intégration des filières médicales et paramédicales dans le système LMD n’aura pas été le seul fait marquant de ces discussions. Elles ont en effet également mis en évidence que si l’ouverture vers la gauche a été souhaitée de façon marquée par Nicolas Sarkozy, les députés UMP ne semblent pour leur part pas prêts à s’ouvrir à leurs collègues socialistes, quand bien même ils seraient totalement en accord avec leurs idées. Nous l’avons souligné, le groupe UMP présentait cette nuit un amendement reprenant les mêmes visées que le texte socialiste. A l’heure de justifier le (coûteux) amendement porté par la majorité, Daniel Fasquelle (UMP) a notamment regretté que la situation française soit unique en Europe. Pourtant, face à l’hostilité du ministre et alors que le rapporteur de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, Benoist Apparu, a rappelé que l’amendement avait été accepté par cette dernière sans son propre consentement, les députés UMP semblent s’être résolus à renoncer à leur proposition. Après qu’Yves Bur (UMP) ait appelé avec force le ministre de la Santé à prendre des engagements devant l’Assemblée nationale ce mercredi 25 juillet et tandis que l’ouverture d’une mission parlementaire sur cette question a été proposée par Valérie Pécresse, Daniel Fasquelle s’est résigné. « Ayant réussi à faire prendre des engagements précis, mais conscient des conséquences qui d’ailleurs ne seraient pas seulement financières, de cet amendement, je crois préférable de nous laisser encore le temps de la réflexion et de le retirer » a-t-il affirmé pour expliqué son reniement, qui a été ponctué par un spontané « Quel dommage ! » lancé à la cantonade par le député communiste, Jacqueline Fraysse.
A.H.
Et cette rĂ©action d’une kinĂ© hospitalière sur la liste de la SFK:
Bonjour,
l’amendement est rejetĂ©…..et je crains que dans quelques temps, l’activitĂ© salariĂ©e sera sinistrĂ©e!Tous les jeunes ne veulent plus entrer dans la fonction publique(comme titulaire car c’est trop mal payĂ©) et comme contractuels Ă l’Ă©chelon 5(12 ans d’anciennetĂ© pour un titulaire), très vite ils voient qu’ils n’Ă©voluent plus et déçus du manque de reconnaissance( la première passe quand-mĂŞme par le salaire) prĂ©fèrent faire du libĂ©ral.Ils partent presque du jour au lendemain( 1/3 d’une très grosse Ă©quipe en quelques mois). Et ceux qui restent se dĂ©couragent de ne plus pouvoir rĂ©pondre aux demandes et finissent par rejoindre les premiers.Comment remplir les missions du service public et de qualitĂ© des soins si ce dernier ne fait rien pour retenir le personnel!
Je ne sais pas comment nous pourrons assurer les soins Ă la rentrĂ©e; l’amendement aurait fait du bien dans notre maigre argumentation pour les faire patienter voire en attirer des nouveaux.
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