le problème est et n’est qu’Ă©conomique

Posted by kineblog on November 20, 2007

En provenance de la liste de la SFK, ce joli Ă©change… et quelqu’un qui met les pieds dans le plat!

Voici le message d’origine:

Bonjour,

L’article “Lombalgies aiguĂ«s : ni anti-inflammatoires, ni manipulation ! ” du site http://www.jim.fr vous a Ă©tĂ© envoyĂ© par un de vos confrères ( Henri FourĂ© ).

Pour le lire, cliquez ici : http://www.jim.fr/e-docs/00/01/78/57/document_actu_med.phtml Voici une publication qui devrait faire du bruit dans le landernau kinĂ©sithĂ©rapique…
Cordialement.
HF

Nous vous souhaitons bonne lecture.

Cordialement,

L’Ă©quipe de JIM.fr

NB: kineblog vous livre (plus commodément) cette étude dans cette brève!

Puis ça continue, comme ça:
… (il faut lire cette portion de fil de bas en haut)

Le problème ne se situe pas dans les niveaux de preuves. Les études sont nombreuses sur le sujet et la kinésithérapie n’est pas un dogme, elle peut évoluer, s’adapter.

A mon avis, le problème est et n’est qu’Ă©conomique.

Michel, ton exercice s’est fait Ă  une pĂ©riode oĂą la sĂ©ance de MK Ă©tait Ă  la valeur de la consultation du gĂ©nĂ©raliste. Aujourd’hui, une sĂ©ance Ă  23 € + bilan serait viable et confortable pour faire de la kinĂ©sithĂ©rapie de qualitĂ©.

Or, Ă  la suite de l’ACCORD Cnam - syndicats elle est Ă  15.32 € depuis juin, ce qui nous place en net Ă  2 x le Smig horaire.

Quand tu exerçais, les adeptes de l’acte individuel et manuel vivaient bien ; les partisans des actes multiples faisaient fortune. Aujourd’hui, les premiers sont obligĂ©s Ă  des compromissions (bronchiolites entre deux patients, trois patients par heure, visites Ă©clairs chez les patients, abus de l’Ă©lectrothĂ©rapie et du plateau de Freeman, …), ou de se dĂ©clarer ostĂ©opathes, les seconds vivent encore très bien de leurs pratiques.

C’est le rôle des syndicats de défendre les rémunérations des professionnels. C’est aux cotisants de rémunérer les syndicats. J’affirme ici que ces derniers ne remplissent pas leurs rôles et marchent sur la tête pour complaire à leurs cotisants influents, intimement convaincus que :

1- leur kinésithérapie non manuelle est sans intérêt thérapeutique (ce qui n’est pas faux)

2- qu’elle peut encore être lucrative en fraudant

3- que quitte à frauder, il vaut mieux pouvoir le cas échéant se faire défendre par un syndicat en CSPD (Commission Socio-Professionnelle Départementale) et donc se syndiquer. CQFD.

L’acte de kinésithérapie doit être individuel, seul à seul avec le patient, et d’une durée de l’ordre de la demi-heure. C’est la loi depuis 7 ans. Pourquoi la CNAM ne fait pas respecter ce simple règlement ? En quoi les médecins-conseils ne seraient pas compétents pour, avec la télétransmission, compter le nombre de demi-heures d’une journée et porter plainte contre TOUS les éditeurs de logiciels de gestion proposant le « lissage » sur la semaine de séances effectuées à une autre date, soit la complicité de fausses déclarations, répréhensible au pénal ?

Si la CNAM ne joue pas son rôle, c’est qu’elle y trouve son compte, en étant persuadée elle aussi que la kinésithérapie pratiquée de la sorte est à son juste prix (pas faux) et fait partie des « petits risques », pouvant être prochainement sortie de la convention la liant aux professionnels.

C’est aujourd’hui aux enseignants, cadres hospitaliers, universitaires, directeurs d’IFMK, sociétés savantes, auteurs, de réagir pour que ta kinésithérapie, celle de Dolto, de Viel et de quelques autres ne soit pas définitivement enterrée.

Je te propose donc d’écrire une lettre ouverte en ce sens à Jean-François Lamour et à Roselyne B. (qui, il y a quelques années, dans une interview de La Revue était estomaquée par la modicité de nos tarifs) et de la soumettre à pétition sur la liste et ailleurs.

Voilà, j’ai fais un peu long, mais je suis persuadé qu’il n’y a rien de plus urgent.
JLE

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From: MD
To: societe_francaise_de_kinesitherapie@yahoogroupes.fr
Sent: Thursday, November 15, 2007 12:34 AM
Subject: Re: SFK: Re: Article du site JIM.fr recommandé par un de vos confrères

Tout Ă  fait d’accord avec vous !!! Je n’exerce plus et suis consacrĂ© Ă  l’enseignement, mais j’ai “bouffĂ© du libĂ©ral Ă  100% pendant 20 ans, avec fort pourcentage de lombalgiques. J’ai toujours “fermĂ© ma bouche” dans ces dĂ©bats par peur de manquer de modestie, mais trop c’est trop… Je ne refuse pas les AINS, les prises en charge par ostĂ©o, staps, fasciothĂ©rapeutes (encore qu’un droit Ă  la critique devient un devoir quand on lit et voit des inepties)… mais c’est la dĂ©mission des MK qui m’inquiète. Sur tous les lombalgiques (graves ou non, chroniques ou non) je n’ai eu que de rares rĂ©cidives… or j’ai exercĂ© au mĂŞme endroit, j’ai eu des nouvelles de patients en soignant d’autres membres de leur famille, ou en les revoyant pour une entorse ou autre chose plusieurs annĂ©es après… Pourquoi ? Parce qu’il faut savoir travailler (en massothĂ©rapie digne de ce nom, en mobilisations spĂ©cifiques etc… sur tous les tissus) mais qu’il faut aussi savoir ĂŞtre pĂ©dagogue, savoir faire dĂ©couvrir la prĂ©vention par le patient (et non pas lui assĂ©ner ces ridicules “conseils d’hygiène de vie” dont on nous rebat les oreilles, alors que depuis l’Ă©cole primaire on sait que les conseilleurs ne sont pas les payeurs). D’oĂą mon Ă©nervement Ă  me rĂ©signer Ă  l’Ă©volution actuelle. Mille excuses.
Amicalement.
MD

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Le 14 nov. 07 Ă  09:34, HF a Ă©crit :

Bonjour,
Permettez moi des remarques de béotien en matière de lombalgie (ça fait 13 ans que je ne pratique plus que la respi).
La sĂ©cu cherche Ă  sortir toute la bobologie du champ du remboursement : dès qu’on manque de preuve –> dĂ©remboursement. Si j’ai bien lu les recos HAS (merci le groupe de pairs du CDO de la Somme !) : lombalgie aigue: pas de kinĂ©, AINS et basta ! Lombalgie chronique : 30 sĂ©ances/ an et basta !
En attendant, si les patient ont mal, ils iront dans un salon de massage parce que dans la plupart des cas les kinĂ©s n’auront pas le temps pour le non conventionnĂ© ou ils iront voir un ostĂ©o : pas de remboursement = pas le Pb de la sĂ©cu : CQFD

Mais puisqu’il semble que des patients viennent voir directement des kinĂ©s sans prescription, qu’est-ce qui empĂŞche de faire une Ă©tude pour prouver l’efficacitĂ© de cette kinĂ©/ ostĂ©o / fasciathĂ©rapie… de première intention et de comparer avec une population de lombalgiques n’ayant pas les moyens de se payer ces soins non remboursĂ©s ? Il suffirait juste d’avoir un protocole carrĂ© et de recruter des professionnels libĂ©raux via la liste Ă  l’instar de ce qui est fait pour la bronchiolite avec FRACONOU, non ??
Amicalement.
HF

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From: BD
To: societe_francaise_de_kinesitherapie@yahoogroupes.fr
Sent: Wednesday, November 14, 2007 7:01 AM
Subject: SFK: Article du site JIM.fr recommandé par un de vos confrères

Bonjour,

Les mĂ©decins obĂ©issent sagement aux recommandations de l’HAS et aux charmes des visiteurs mĂ©dicaux.

De plus, il sera difficile de faire une Ă©tude montrant notre efficacitĂ© en première intention dans la mesure oĂą les pbs chroniques ne surviennent que plus tard et que nous n’avons pas d’outil diagnostic pour les dĂ©pister, plus tĂ´t.

La myotherapie, c’est agir sur les muscles = kinĂ©.
La fasciathérapie = massage profond = kiné.

DE toute façon, toputes ces techniques font intervenir le toucher et le SNC. Le pb des MK est de croire que l’action reste locale.

Pour lire l’intĂ©gralitĂ© des Ă©changes sur la liste de la SFK il faut commencer par cliquer sur Article du site JIM.fr recommandĂ© par un de vos confrères, puis lire les Ă©changes dont l’objet reprend cet en tĂŞte.

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