rapport de la commission jeunes médecins du CNOM
Extrait du dossier “Être medecin demain” publié dans le bulletin de l’Ordre des médecins du 10 décembre:
- Face à une société en pleine mutation,les interrogations sur l’avenir de la profession médicale ne peuvent pas trouver de réponses uniquement auprès de ceux qui, demain, ne seront plus en activité. La génération montante, celle des jeunes médecins et des étudiants en médecine, a son mot à dire ! Partant de cette conviction, le Conseil national de l’Ordre des médecins a mis en place, en 2005, une structure de concertation sous la direction de Jean-Claude Sarrey. Les travaux de cette commission Cnom-jeunes médecins ont duré deux ans. Ils se sont achevés au printemps dernier par la remise d’un rapport qui présente des réflexions et des propositions pour l’avenir de leur métier. Plusieurs articles y ont déjà été consacrés dans ces colonnes, mais les débats actuels sur l’organisation future de la médecine en France, la régulation des praticiens, la liberté d’installation, la réforme des études, la « crise » de la démographie sont autant de raisons d’y revenir.
La lecture de ce dossier (et du rapport lui-même) est intéressante, pour nous autres masseurs-kinésithérapeutes, à plus d’un titre, car la problématique de notre “métier”, dans l’environnement sociétal actuel, présente quelques frappantes similitudes avec celle de nos prescripteurs (pénibilité, répartition géographique, évolution de carrière)…
Au chapitre des solutions j’ai relevé entre autre une judicieuse proposition:
- Le « ciment générationnel » déjà évoqué revendique-t-il la délégation de tâches ?
C’est évident ! Certaines tâches administratives n’ont pas besoin d’être effectuées par quelqu’un qui a fait dix années d’études de médecine. Idem pour certains actes techniques qui peuvent être assurés par des infirmières ou d’autres professionnels de santé sous la responsabilité du médecin. En fait, la notion de délégation de tâches est déjà implicite dans l’idée de cabinet de groupe : celui-ci n’est pas constitué que de médecins mais aussi de paramédicaux - infirmière, kinésithérapeute, orthophoniste, etc. D’ailleurs, le terme qui convient le mieux, c’est « maison de santé » (à ne pas confondre avec maison médicale de garde, donc !). Un lieu où tous les professionnels de santé peuvent travailler en complémentarité, et d’autant mieux que chacun connaissant le travail de l’autre le respecte. J’ajoute que la meilleure façon de préparer à cette forme d’exercice, ce serait de développer des « campus de santé » : des facultés où seraient regroupés tous les enseignements concernant la santé. Cela aurait l’avantage de favoriser les passerelles et d’habituer les gens à travailler ensemble, avec le patient au cœur du dispositif.
Lire le rapport de la commission jeunes médecins, 25 pages au format pdf
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