MOP: spécialisation contre burn-out ?
MOP= Médecin généraliste à Orientation Particulière
Un nouvel acronyme, très particulier, dĂ©couvert fortuitement Ă la lecture d’un intĂ©ressant article paru en AoĂ»t dans le Parisien:
Un généraliste sur deux veut se spécialiser
par Bénédicte Agoudetsé, Le Parisien, 11.08.2008
Homeopathie, nutrition, acupuncture… Des disciplines qui figurent de plus en plus souvent sur les plaques des quelque 9 479 médecins généralistes franciliens. Pour la première fois, l’Union régionale des médecins libéraux (URML) d’Ile-de-France a réalisé une enquête sur le profil de l’omnipraticien en 2008.
Résultat : sur l’échantillon des 1 774 généralistes interrogés, se dessine le portrait d’un nouveau médecin : le médecin à orientation particulière (MOP) dans lequel se reconnaissent plus de 50 % des sondés.
« Concrètement, explique le docteur Daniel Scimeca, médecin homéopathe au sein de l’URML IDF, il s’agit d’un médecin traitant qui exerce la médecine classique, mais qui s’est formé au moins une fois dans sa carrière pour s’orienter vers une discipline complémentaire avec des outils thérapeutiques alternatifs comme l’homéopathie (9,2 %), l’acupuncture (6,1 %) et l’ostéopathie (4,6 %). »
L’éventail de ces « spécialités » est large, puisqu’il va des entretiens prolongés avec les patients à l’allergologie et même, de plus en plus, la psychothérapie !
Et ces médecins se situent bien évidemment dans le cadre des parcours de santé remboursés par la Sécu, ce qui peut permettre aux patients de bénéficier de ces « petits plus » au tarif d’une consultation habituelle et d’être remboursés.
« Ils ont besoin d’être reconnus »
Pourquoi ce besoin de formation et d’orientation particulière ? « C’est le moyen, estime le docteur Scimeca, qu’ont trouvé les confrères pour éviter d’être touchés un jour par le phénomène de burn out , c’est-à -dire d’épuisement professionnel provoquant notamment de graves dépressions chez les soignants. Ces médecins ont besoin d’être reconnus de manière singulière et avec leurs spécificités, pas d’être perçus comme des praticiens interchangeables, mais comme de véritables artistes de leur spécialité.
» Et c’est une tendance lourde puisqu’à la sortie de leurs études, plus de 10 % des jeunes généralistes s’intéressent déjà aux pratiques thérapeutiques alternatives. »
Source Le Parisien
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